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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 23:24

yogi_lotus_pond.jpg

 

Yogi au bord d'un bassin aux lotus
Illustration d'un manuel, XIXème siècle.


"Alors, quelle sorte de pratique fait-on dans le yoga de la non-dualité ? Tout d’abord, on ne conçoit pas une pratique afin d’atteindre tel ou tel état. Les états vont et viennent.  Alors que le non-changeant est hors des états transitoires, où se situent âsana, où se situe pranayama ? Dans la voie directe, ils ne sont ni rituel ni prière, ni technique, mais plutôt une expression de la Conscience pure. Plutôt que d’une manière d’arriver quelque part au-delà d’où on se situe dans l’instant présent, la pratique devient une célébration de ce qui Est,  le non-qualifiable en forme. Loin de l’idée de « practice makes perfect »,  âsana et pranayama se déploient dans l’espace de l’être sans frontières, manifestant ainsi la perfection d’ici/maintenant telle qu’il se présente. Effectués dans l’écoute profonde, sans la moindre force, avec une sensibilité attentive, les postures et le souffle se déploient dans le Soi, comme les ornements d’un arbre de Noël, étincelants et tranquilles. Et l’arrière-plan sur lequel la manifestation joue devient l’avant-plan de Présence illimitée, et on se repose en tant qu’être. Ce qui était autrefois « pratique » devient offrande.

Dans l’approche directe, la méditation n’est pas quelque chose qu’on fait, mais plutôt quelque chose qu’on est. Au lieu de s’asseoir à tel endroit entre telle heure et telle heure avec une rigidité imposée, on commence simplement par répondre aux sollicitations du silence, à observer le va-et-vient des perceptions sans les suivre. L’agitation se dissipe par manque de carburant, et dans l’absence d’agitation, on est pris par la résonance de la tranquillité.

« La méditation est l’arrière-plan de tout geste, toute activité. Elle est souvent prise pour un abandon de toute activité. Mais arrêter le mental n’est pas méditer. Cet abandon même est encore une activité. La méditation est la tranquillité derrière l’activité et la soi-disant non-activité. Méditer est une complète intégration : toutes ses expressions sont à l’intérieur d’elle-même.»

- Jean Klein, Qui Suis-je : La quête sacrée"

 

Extrait d'un article "Le yoga de la non-dualité : Une autre perspective" par Joan Ruvinsky. Pour lire l'article dans son entier cliquez ici. 

 

Source texte : http://www.lavoiesansvoie.com/la-voie-san-voie/non-dualite.html

Source image : http://www.les-108-upanishads.ch/advaya_taraka.html

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 13:50

ericbaretetplacide

Placide Gaboury [à gauche] en compagnie d'Eric Baret.

 

"La méditation n'est pas une discipline à laquelle on astreint son corps, mais une ouverture par laquelle on laisse la vie conduire l'être. Car tout ce que l'on fait, finalement, c'est répondre à une invitation..."

 

Placide Gaboury

 

Ces paroles correspondent aux premières lignes d'un article très intéressant ou il est question de la méditation, de ce qu'elle et n'est pas, des techniques, etc.

 

Pour lire cette article dans sa totalité,

cliquez sur Inviter la grâce par Placide Gaboury.

 

Source texte : http://www.passeportsante.net

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 23:20

Des paroles sur l'espoir, la méditation et le suprême sont ici habitées par l'experience de ce Swami indien de la tradition du Raja Yoga selon Patanjali. 

 

Interview réalisée au Yoga Niketan Ashram de Rishikesh à l'été 2005. 

 

Pour une meilleur visibilité des sous-titres vous pouvez agrandir la vidéo en cliquant sur l'onglet situé à gauche de celui de Google tout en bas de la vidéo. 


 

Source vidéo : http://video.google.fr/videoplay?docid=-801295652963174509&hl=fr#

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 12:00
LE MOT QUI VIENT DU SILENCE,

une émission radiophonique de Karlfried Graf Durckheim & Claude Mettra, suite et fin.



Source vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xg4e37_karlfried-graf-durckheim-le-mot-qui-vient-du-silence-part-3_lifestyle

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 13:49

 « Soyez en paix avec votre âme pour que le Ciel et la terre soient en paix avec vous. Pénétrez hardiment dans le trésor caché au fond de votre être et le Ciel s'ouvrira à vos yeux. La seule porte d'entrée du Ciel et de la terre se trouve là, il n'y en a pas d'autre. L'échelle qui mène au Royaume est enfouie au fond de l'âme; fuyez le péché, plongez au fond de votre être, et là, au fond de votre âme vous découvrirez les échelons qui vous permettront de commencer votre ascension. »

Saint Isaac Le Syrien

 



Présent récemment au cinéma dans le film "Des hommes et des dieux" de Xavier Beauvois,  Michael Lonsdale revient dans cette rencontre organisée il y'a plusieurs années par Nouvelles Clés,  sur un livre: les Récits d'un pèlerin russe,
sur une pratique: la prière du coeur et sur l'expression de sa foi au quotidien.  

 

Pour lire l’entretien dans son intégralité, cliquez sur Clés : La prière au coeur. 

 

--------------

Propos recueillis par Pascale Senk

Nouvelles Clés : Depuis janvier 93, les Récits d’un pèlerin russe, que vous avez adaptés au théâtre, tiennent l’affiche, se donnent régulièrement dans des cryptes, au cœur même des églises. Qu’est-ce qui vous a fasciné dans cet écrit anonyme de la Russie du XIXe siècle ?

 

Michael Lonsdale : C’est une aventure qui nous a été infiniment précieuse, à la fois sur le plan du travail et aussi sur le plan de nos vies, parce que je ne connaissais pas l’hésychasme - la prière du cœur - ni cette tradition des contemplatifs d’Orient... Ça a été une grande joie d’avoir accès à cet enseignement et de découvrir qu’il est finalement assez connu... Des amis orthodoxes qui connaissaient Claude Laugier, le comédien, me l’ont envoyé, parce qu’il avait envie de faire quelque chose de ce texte au théâtre. J’ai tout de suite dit oui. Ce qui m’a frappé dans le témoignage du “Pèlerin”, c’est ce don qu’il a reçu, le fait de pouvoir adhérer à une prière constante, de “prier sans cesse”, comme il est dit. Bien sûr, il fait tout pour, il vit à la campagne en ermite, il choisit des métiers pendant lesquels il peut prier ; c’est très exceptionnel, comme vocation... On peut prier, mais pas de cette façon-là, récurrente, ininterrompue... Il m’arrive de prier, parfois, la prière de Jésus, mais pas constamment, il ne faut pas être distrait, c’est difficile ; en tapant à la machine, ce n’est carrément pas possible ! D’ailleurs, ce n’est pas dit dans le livre, mais c’est une prière qui demande à ce qu’on soit guidé par un maître spirituel, on ne peut la pratiquer tout seul, surtout d’une manière aussi absolue, sans risque. Il y peut y avoir des hallucinations qui se créent. C’est pour cela que le vieux staretz du monastère dit au pèlerin : “Venez me voir deux fois par mois, pour que je sache où vous en êtes, comment ça se passe”, parce que des dérivatifs incontrôlés, des choses incroyables peuvent tout à coup émerger à force de prière constante... J’ai dit oui à ce texte parce que la prière est tellement nécessaire dans le monde ! C’est une des armes que nous avons à notre disposition immédiatement, parce que ce n’est pas en allant se bagarrer à coups de poings qu’on va changer quoi que ce soit.


N. C. : Dans Le pèlerin, on recommande plus particulièrement une “prière du cœur”...

 

M. L. : Dans la tradition hésychaste très ancienne (antérieure au schisme d’avec l’orthodoxie), cette prière du cœur était énormément commentée. D’ailleurs, nous vendons, lors du spectacle, une petite Philocalie d’une trentaine de pages, mais les textes patristiques de l’époque représentent en vérité dix volumes ! Le staretz dit au Pèlerin : “Tu vas faire descendre ta pensée, de ta tête dans ton cœur”, c’est-à-dire qu’on abolit tout ce qui est d’ordre intellectuel, tout ce qui est raison, pour trouver le chemin du cœur... Il est recommandé au pèlerin de s’asseoir en silence, de respirer profondément, et de commencer à dire, tout doucement : “Seigneur Jésus-Christ, Fils de dieu, prends pitié de moi...”, et de le dire sans cesse. Alors évidemment, c’est un abandon total au Christ, un combat difficile au début, parce que le pèlerin s’endort, est distrait... Mais, peu à peu, cet homme devient totalement pacifié. Je pense qu’il est bon de faire connaître cette pacification grâce à laquelle on n’est plus tourmenté, on n’est plus soumis à tous les ballotages et chaos de notre vie moderne !

 

[…]


N. C. : Comment quelque chose de l’ordre de la spiritualité peut-elle passer dans une mise en scène ?

 

M. L. : C’est uniquement grâce à la foi qui vous anime quand vous faites quelque chose. Cette foi passe dans la lumière des projecteurs, dans le rythme, le mouvement ; elle passe dans le texte si vous avez vraiment intériorisé le sens des mots, de manière à ne pas simplement prononcer des phrases. Il faut souvent des temps de pause pour laisser s’inscrire un sentiment. C’est généralement par la lenteur que la spiritualité s’exprime, pas dans les choses hâtives. Quand vous croyez profondément en ce que vous dites, que vous êtes dans la concentration, vous trouvez le cheminement du cœur.

 

[…]


N. C. : Comment la foi s’est-elle imposée dans votre vie ?

 

M. L. : Je serais plus fier d’avoir été comme sainte Thérèse, elle si parfaite qui, un jour, a pu dire : “Voilà, Seigneur, je Te donne toute ma vie et je ne veux que Toi...” Mais, en fait, il a fallu que les grandes épreuves arrivent dans ma vie, que je sois totalement démuni, moi qui n’avais jamais été dépossédé. En 1987, j’ai eu énormément de chagrin en perdant beaucoup d’êtres chers. Je n’étais pas préparé à cela, alors j’ai plongé, et dans ce plongeon, j’ai fait ce qu’on fait souvent, on appelle de toutes ses forces, on crie vers Dieu : “Au secours, aide-moi, sauve-moi”, et la réponse a été très rapide...

Auparavant, c’est vrai, j’avais déjà choisi d’être baptisé catholique, quand j’avais vingt-deux ans, mais je vivais la foi de loin, les préoccupations du moi l’ayant d’abord emporté. J’étais comme l’herbe dans la parabole, “l’herbe qui est tombée, a poussé dans une mauvaise terre, une terre pas assez nourrissante...” Je vivais très content de moi, finalement, avec beaucoup de jugement sur les gens - c’est une chose que j’apprends à évacuer tout doucement ; je portais des jugements très sévères sur tout le monde -, j’étais dans un milieu très artiste, très intellectuel, j’idolâtrais le cinéma, littéralement !

Aujourd’hui je me comprends, je sais ce que c’est que mettre Dieu en premier. C’est, comme Il dit, “Tu laisseras tout”, des phrases qui me choquaient beaucoup, “Tu abandonneras tes parents, ta femme, tes enfants, tes frères tes sœurs”... Bon, en effet, les parents sont partis, les frères et les sœurs, je les vois autrement aujourd’hui. Peu à peu, j’ai l’impression de reconstituer quelque chose qui avait été abandonné, qui n’avait pas été mis en valeur, exploité. Ma vie s’est éclairée autrement. Je ne suis plus du tout pareil.

 

[…]


N. C. : Mais vous dites : “De toute façon, on n’a pas besoin d’aller à l’Eglise pour prier”...

 

M. L. : Je dirais que c’est bien d’aller avec les autres pour prier. Il y a d’une part la prière personnelle - le Christ dit : “Allez dans votre chambre pour prier”, ça aussi ça m’énervait ; je disais : “Et celui qui n’a pas de chambre ?!” Depuis, j’ai compris qu’il s’agit de la chambre intérieure, d’aller dans un endroit où personne ne vous voit et prier votre Dieu. En même temps, je me suis aperçu que le Notre Père est une prière au pluriel : c’est notre père. C’est nous. C’est une prière conçue pour la collectivité. Nous prions toujours au nom de plusieurs, c’est ce que j’aime dans ces groupes charismatiques. On a formé ainsi un petit groupe consacré aux artistes, Magnificat, et nous chantons ensemble. Nous chantons en toutes sortes de langues des choses qui n’ont pas de sens, ça fait des prières très étonnantes ! Nous ouvrons la Bible au hasard, nous prenons la parole telle qu’elle nous est donnée, nous la commentons, il y a parfois des transes. A force d’avoir prié avec eux, j’ai ainsi trouvé la force de pouvoir prier tout seul, pas à un moment défini, mais dans le métro, en marchant.


N. C. : Cette prière perpétuelle a quelque chose de commun avec la répétition de mantras que pratiquent les bouddhistes ou les hindouistes, par exemple. Quelle réponse trouvez-vous plus particulièrement dans la foi catholique ?

 

M. L. : C’est de l’ordre du partage et de l’amour du prochain, base de la chrétienté. La foi, en Inde, en Orient, est très forte et vivante. J’ai moi-même beaucoup connu les swamis de l’ordre de Ramakrishna, des gens d’une grande spiritualité. Mais dans ces régions du monde, beaucoup de religieux ne feront rien pour les pauvres, parce qu’ils pensent qu’il est écrit de mourir, Dieu est grand et tout le reste n’a pas d’importance...

En Orient ou au Japon, on cherche le vide : ne plus rien vouloir, ne plus rien ressentir. Et à partir de ce vide, on arrive sans doute à un plein extraordinaire. Mais ce que j’aime dans le programme du Christ, c’est la notion de fraternité entre les hommes. Le devoir de soulager la souffrance humaine est au cœur de la chrétienté, et moi, je ne peux supporter toute forme de détresse en gardant les bras croisés...C’est ce qui me touche le plus, me remue profondément dans la parole du Christ. Les spiritualités, si elles se vivent en profondeur, se rejoignent quoi qu’il en soit au sommet, au-delà de toute appartenance, mais c’est alors un état de grâce, de mystique. Gandhi était un saint, c’est évident. Il a émancipé son pays sans avoir recours à la guerre, dans la pauvreté, lui aussi comme saint François. On l’a assassiné comme tous les saints car les hommes de paix sont gênants. Je crois beaucoup à la dualité entre le Bien et le mauvais, c’est une lutte à mort qui continue dans le cosmos. Les forces du mal ne sont pas au chomâge ces temps-ci... C’est toujours un combat entre les forces du mal et les forces d’amour, positives, de Dieu. Ça se bagarre, dans le monde, mais aussi à l’intérieur de nous.


N. C. : Qu’est-ce qui a le plus changé en vous depuis votre conversion plus radicale ?

 

M. L: J’ai aujourd’hui l’envie d’être le plus possible en Dieu. Que ce soit par la prière, par la pensée, ou en action. Mon centre d’intérêt, avant, qui était uniquement le spectacle, l’art et mon expression là-dedans, s’estompe. Je ne pensais qu’à ça, j’allais voir des pièces, je rencontrais des gens, je me disais : “Il y a peut-être un rôle à trouver ici”, c’était tout à mon service, pour moi même ! Maintenant, le centre de préoccupation n’est plus moi. Il faut évacuer soi-même. C’est vrai qu’il est encombrant, ce soi, on s’aime beaucoup ou alors on ne se supporte pas... Il faut faire la paix en soi. Le Christ ne cesse de le répéter dans les Evangiles : “Je vous apporte ma paix”, “Paix, mes agneaux...” Il dit aussi : “Je suis venu apporter l’épée”. Et bien, cette épée, c’est celle dont nous avons besoin pour trancher, et enlever ce qui n’est plus nécessaire dans notre vie... C’est ce que j’essaie de faire.

 

Source citation : GOETTMANN Alphonse et Rachel. - Prière de jésus Prière du coeur. - Paris : Ed Albin Michel, 2009. - Préface de l'Evêque Kallistos de Diokleia. - P.11. - ISBN : 978-2-226-18318-7

 Source  entretien : CLES. La prière au coeur : rencontre avec Michael Lonsdale [en ligne] (page consultée le 26 février 2011). Adresse URL : http://www.cles.com/dossiers-thematiques/spiritualites/le-souffle/article/la-priere-au-coeur#

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 12:39

"Sur le chemin spirituel, il ne faut rien chercher qui serait extraordinaire. L'extraordinaire est dans la profondeur de l'ordinaire !"

 

Karlfried Graf Durckheïm


LE MOT QUI VIENT DU SILENCE
,

une émission radiophonique de Karlfried Graf Durckheim & Claude Mettra, suite...


Source vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xfqpcv_karlfried-graf-durckheim-le-mot-qui-vient-du-silence-part-2_lifestyle

Source texte : http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=karlfried-graf-durckheim

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 12:20

"Même au milieu du bruit de ce monde résonne le silence de l'Être. Aucune oreille humaine ne peut l'entendre. Et pourtant l'entendre : voilà ce qui compte ! Le silence de l'Être n'est pas d'abord là où se tait le bruit du monde. Il dépend de la manière d'écouter si l'homme perçoit le silence de l'Être dans le bruit du monde ou dans son silence."

pat circ

"Lorsque vous vous promenez dans la forêt, écoutez le silence; et si vous attendez un peu, il y'a le Silence derrière le silence."

Karlfried Graf Durckheïm

 

LE MOT QUI VIENT DU SILENCE,

une émission radiophonique de Karlfried Graf Durckheim & Claude Mettra

 

 

Source vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xflzo1_karlfried-graf-durckheim-le-mot-qui-vient-du-silence-part-1_lifestyle

Source texte : Extrait de Rachel et Alphonse Goettmann. - Graf Dürckheim : images et aphorismes. - Paris : Editions Dervy, 2008. - . - P.117 - 978-2-84454-557-2

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 12:15

Vous pouvez aussi suivre les paroles grâce à la partition La harpe de mélodie.

 

Source vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=9RBtL_-VpWs

Source partition : http://maucamedus.net/PDF/harp.pdf

 

 

 

   

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 12:00

Le sujet des micro-pratiques a déja été traité dans un article ultérieur mais ce nouvel article sur le sujet, tiré du livre Désirs, passions et spiritualité de Daniel Odier,  se veut complémentaire et peut-être plus synthétique, allant directement à l'essentiel : comment pratiquer ? Cette pratique est assez peu connue il me semble et mérite que l'on parle d'elle,  permettant une attention tout en douceur, non forcée. Bonne lecture à chacun et bon dimanche !


"Couverture-D.Odier.jpgChoisissez chaque jour, en fonction de votre sensibilité et de votre humeur, d'entrer en communication totale avec les objets de votre désir ou plus simplement avec les états qui se présentent spontanément et qui recèlent le pouvoir de vous apporter une satisfaction que vous sous-estimez.

Dès votre réveil, entrez en conscience dans votre corps considéré comme le temple du divin, observez les modifications physiologiques (sensation de la respiration, des tensions, des battements du coeur, du flux sanguin, du diaphragme, des viscères, etc.), la mise en route du mental, le flux des sensations et des émotions. Faites cela pendant vingt ou trente secondes, comme un long travelling à l'intérieur des paysages intérieurs, puis, consciemment, retirez-vous de l'attention et revenez à votre manière habituelle de faire les choses, c'est-à-dire au pilotage automatique.

Un peu plus tard, en vous levant par exemple, portez la même attention nue et dépourvue de jugement sur les mouvements de votre corps, de vos muscles. Après quelques secondes, retirez votre attention. Un peu plus tard, vous marchez pieds nus sur le sol, soyez présents le temps de faire quatre ou cinq pas à vos pieds, à votre mouvement, à vos sensations et revenez au cours habituel des choses. Soyez présent à quelques gorgées de ce que vous buvez et revenez à l'automatisme. Ensuite, le temps de beurrer une tartine, faites ce même aller et retour à la présence. Lorsque vous goûtez votre tartine, revenez encore à la présence et relâchez.

Lorsque vous sortez de chez vous, accordez pendant quelques secondes votre attention au ciel puis, après une pause, aux mouvements de votre corps. Continuez ainsi à entrer dans la présence et à en sortir consciemment. Soyez présent à un visage, à un regard, à trente secondes d'une conversation où vous écoutez tout l'être qui vous parle et pas seulement ses mots. Si vous parvenez à cette attention légère, ouverte, dans un esprit de jeu, dégagé de toute idée religieuse ou spirituelle, vous ferez dès le premier jour une série de découvertes capitales qui vous aideront à être totalement vivant.

Qu'allez-vous découvrir de passionnant ? Vous allez voir que chaque fois que vous allez réussir à saisir la vie dans son immédiateté, votre respiration va se relâcher harmonieusement. Cette sensation va vous apporter un plaisir profond que vous allez ressentir jusqu'à l'intérieur de votre tête. Dix secondes de respiration spontanée, douce et profonde suffisent à déclencher une sorte de flot tiède et vibrant dans votre cerveau et parfois dans tout le corps.

Ensuite, vous allez découvrir qu'une vraie présence vous apporte un plaisir sans commune mesure avec l'événement. La chose la plus banale, un bol de thé, quelques pas, l'ouverture d'une porte, un regard sur le ciel peut suffire à vous rendre heureux pendant le temps de votre présence et bien après.

[...]

Cette attention à la vie telle que je viens de vous l'exposer est simple car elle coïncide totalement avec le flux rapide de l'esprit. Elle ne nécessite pas de réserver d'importante plages horaires à la pratique, elle ne nécessite l'adhésion à aucun principe, l'achat d'aucun matériel et on peut la faire n'importe où. C'est ce que dans le tantrisme cachemirien on appelle les micro-pratiques. Rien n'est plus efficace, rien n'est plus simple, rien n'est plus profond.

Que va-t-il arriver si vous décidez de pratiquer ce yoga soixante fois par jour pendant quinze secondes ? Vous allez passer quinze minutes par jour à "être". Au début, trois ou quatre minutes suffisent. Vous n'augmenterez pas la durée des pratiques mais leur nombre. Ce sera comme une sorte de jeu que vous pourrez pratiquer à l'insu de tout le monde. Vous n'aurez même pas besoin de prétendre être bouddhiste, soufi ou tantrikâ mais simplement humain, le plus naturellement du monde.

[...]

Si vous avez le goût de cette pratique et que vous persévérez quelques semaines, ou quelques mois, vous allez découvrir qu'il n'y a plus de "pratique" mais tout simplement un plaisir, un frémissement de vie incomparable. A ce moment là, vous toucherez le secret tantrique et vous irez naturellement à un plaisir de la présence de plus en plus suivi car c'est le sens profond de la vie.

Peu à peu, vous réaliserez que ce qui se cache derrière les traités les plus abrupts, la philosophie la plus sophistiquée, les pratiques les plus secrètes, c'est simplement cela.

Vous toucherez alors à la source de laquelle ont jailli toutes les voies spirituelles, toutes les voies mystiques et, en approfondissant sans cesse cette présence nue au monde, vous connaîtrez ce qu'on appelle l'éveil."

 

Source texte : Extrait de ODIER Daniel. - Désirs, passions et spiritualité. Paris, Ed. Pocket, 2000. -  L'essence de la satisfaction. - 978-2266100755

Source image : http://ololugmos.blogspot.com/2010/10/desirs-passions-et-spiritualite-daniel.html

 

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 21:08

 

"Chacun d'entre nous peut agir pour protéger notre planète et en prendre soin. Notre manière de vivre doit garantir l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Notre manière de vivre sera notre message."

Thich Nhât Hanh 

 

 

Source texte : Extrait de THICH NHAT HANH. - Ce monde est tout ce que nous avons. - Paris, Le Courrier du Livre,2010. - P.9. - 978-2-7029-0803-7

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Citation de la semaine

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Au cœur d’un hiver, il arrive parfois qu’on oublie la Vie alors qu’elle fourmille loin des regards, en silence et en secret, dans la pudeur de Son Mystère…
Et puis, l’humain amène la couleur de son visage, comme un printemps, chaque couleur étant nouvelle…
Et la désolation se transforme en acclamation !
Berceau nouveau d’un avenir meilleur, paix espérée pour la Terre entière…
La Nature, dans sa louange silencieuse, déployant ses accents au fil des saisons…
Réapprend à l’Homme… l’Amour !
Il suffit parfois d’un seul arbre, au tronc solide et aux racines profondes, aux branches qui acclament le Ciel et embrassent la Terre comme des bras qui s’ouvrent pour accueillir l’autre…
Il suffit parfois d’un seul arbre pour réapprendre à aimer la forêt…

Michèlle, le 26 septembre 2011

 

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Source  :  http://www.hommesdeparole.org [Phrase de la semaine]

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